La Leptine, la ghréline et la perte de poids

Il n’est pas possible d’envisager un programme de perte de poids sans rendre en compte les 2 hormones incontournables que sont la leptine et la ghréline et leur implication dans ce processus : la première favorise la satiété alors que la deuxième augmente l’appétit. 

La Ghréline : L’Hormone Stimulant l’Appétit

Commençons par parler de cette dernière qui parait fort peu sympathique à ceux qui désirent perdre du poids. Vous en avez peut-être déjà entendu parler d’elle sous son nom d’ « hormone de la faim » car elle augmente l’appétit.

La ghréline est essentiellement synthétisée par les cellules endocrines de l’estomac, mais le pancréas, l’intestin grêle et le cerveau produisent aussi de la ghréline en petites quantités.

Elle joue un rôle dans la croissance. Elle stimule la libération de l’hormone de croissance par l’hypophyse, ce qui contribue à maintenir l’équilibre du métabolisme, à dégrader les graisses corporelles et à augmenter la masse musculaire. Elle optimise, avec d’autre, le fonctionnement de l’appareil digestif en augmentant notre motilité gastrique ainsi que les sécrétions d’acides gastriques indispensables à une bonne digestion. Effectivement la diminution de ces sécrétions acides avec l’âge explique les digestions plus délicates le temps passant. 

Jusque-là tout va bien, mais c’est aussi là que cela se gâte car elle stimule par là même la prise alimentaire et augmente la sensibilité olfactive, ah ! ces bonnes odeurs de nourriture qui nous font saliver ! Lorsque l’estomac est vide, ces cellules libèrent de la ghréline dans la circulation sanguine. Ladite ghréline voyage ensuite jusqu’au cerveau, où elle active des récepteurs spécifiques au niveau de l’hypothalamus, qui envoient des signaux au corps pour lui indiquer qu’il a besoin de se nourrir. C’est ce phénomène, couplé à d’autres qui entraîne la sensation de faim (voir mon article sur la faim) et incite une personne à manger. Lorsqu’elle se met enfin à manger, l’estomac se remplit et produit moins de ghréline, ce qui réduit la sensation de faim. 

Ses rôles dans notre digestion ne s’arrêtent pas là, elle participe aussi au métabolisme glucidique et lipidique. Elle est notamment impliquée dans la régulation de l’insuline. D’après des expériences menées sur des souris, l’amputation de la ghréline chez des sujets obèses permet de diminuer l’hyperglycémie et améliore la sécrétion d’insuline induite par le glucose.

La Ghréline et les graisses brunes

Une étude publiée dans Science Direct met en évidence, chez les souris dont les récepteurs à la ghréline sont inactifs, une augmentation de la fonction des BAT (les graisses brunes, voir mon article sur les adipocytes) (lien interne) et une diminution du stockage de la masse graisseuse. Cela confirmerait donc une interaction entre ces graisses brunes, dont l’action thermorégulatrice brule la graisse blanche, et cette hormone. 

Inversement l’augmentation du taux de ghréline préviendrait l’action thermorégulatrice de la graisse brune, autrement dit son potentiel à bruler les graisses blanches (WAT).

D’un autre côté une étude publiée le European Journal of Endocrinology, met en évidence la baisse du taux de ghréline chez les hommes quand une baisse de température stimule l’activité de la graisse brune. Donc le froid en activant la graisse brune réduirait le taux de ghréline. Cela étant, il a été aussi démontré depuis que chez les sujets vieillissants les températures ont besoin d’être de plus en plus basses avec des expositions de plus en plus prolongées pour arriver à entrainer l’activation de nos graisses brunes. Ne rêvons pas…

De façon globale cependant, ces interactions nous confirment que la régulation du taux de ghréline est d’autant plus importante dans les phénomènes de perte de poids puisque qu’en dehors de son action sur notre appétit, la ghréline est aussi en relation avec les activités de notre précieuse graisse brune.

La leptine

du grec leptos, « mince », est une hormone digestive produite par le tissus adipeux blanc qui, en plus de sa fonction de stockage et de mobilisation des acides gras, possède également une activité endocrine très importante. Directement liée à la perte de poids, la leptine aide à réguler l’appétit, c’est l’hormone de la satiété, elle prévient le cerveau lorsque notre corps a suffisamment de réserves de graisses,  au moment de l’atteinte d’un équilibre (le « juste poids », appelé « set point » par les chercheurs, et qui n’est pas toujours « juste » où il faudrait, là est le problème ☹). Ainsi, la sensation de satiété s’installe et nous cessons de manger, ce qui limite la prise de poids sur le long terme. Elle est dite anorexigène contrairement aux hormones orexigènes comme la ghréline et le cortisol (dont je parlerai dans un autre article).

À contrario, si le corps a trop peu de réserves, la production de leptine diminue, ce qui stimule l’appétit et favorise la prise de poids. 

Elle favorise aussi l’absorption intestinale des protéines. Sa présence en quantité importante augmente la dépense énergétique en augmentant la production de chaleur par l’organisme (thermogenèse). Si cela nous rappelle l’action des graisses brunes (voir mon article) (lien interne) il n’en reste pas moins que par ailleurs il semblerait qu’elle n’interagisse pas de façon significative avec celles-ci.

Les régimes restrictifs entrainent un déficit de leptine ce qui ralentit le métabolisme et nuit à la perte de poids. A l’inverse un surplus de leptine peut créer une résistance à la leptine (2) qui est souvent un précurseur de l’obésité.

Ce surplus de leptine peut aussi créer une inflammation générale de l’organisme, générant des fatigues chroniques, et diminuer l’absorption intestinale de certains acides aminés. Cet excès diminuera aussi l’innervation du système nerveux sympathique dans les graisses brunes, et ainsi nuire au bon fonctionnement des graisses brunes et limiter la fonte des graisses.

Elle travaille de concert avec la ghréline pour permettre une alimentation optimale et pourvoir aux besoins énergétiques de notre corps. 

Il est donc nécessaire de conserver un taux correct de leptine, suffisant mais pas en excès, dans l’optique d’une perte de poids.

On pourrait imaginer que de simplement diminuer la ghréline et augmenter raisonnablement la leptine, « artificiellement » puisqu’il y a une forte corrélation entre elles, serait une solution optimale pour la régulation du poids. Mais bien sûr, si c’était si simple nous le saurions déjà : la ghréline à une action à court terme alors que la leptine régule sur le long terme, le facteur temporel devient primordial et par là un des obstacles à une solution si simple. Il ne faut pas oublier aussi, comme on l’a vu, que ces hormones ont de multiples actions et jouer avec des dosages artificiellement pourraient entrainer bien d’autres conséquences que la perte ou le gain de poids. Il n’en reste pas moins qu’il n’y aura pas de perte de poids sur le long terme sans travail sur l’équilibre de ces hormones, et c’est ce que je vais vous expliquer dans mon prochain article.

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